Description

LA LUNETTE, DESPOTICO 2015
I found it on the shore of Despotico, carried there by the tide — a toilet seat, stripped of function, weathered by salt and time. Once hidden in the privacy of human necessity, it had drifted far from its original place and reappeared here, exposed beneath the Aegean sky.

The island was once home to a sanctuary dedicated to Apollo. Pilgrims came by sea to leave their offerings and honour the gods. Centuries later, the waves still deliver offerings to these same shores — but now they are the discarded objects of a different civilisation. The contrast is stark: where the ancients raised temples to their ideals, we launch our waste into the sea, and the tide returns it as a silent testimony to what we truly worship.

“La lunette” is the name we give both to this banal object and to the lenses through which we see. In that shared word lies a suggestion: what we reject often returns to reshape our perception. The sea brings back what we prefer to forget, and in doing so, it reveals how vision itself is conditioned by what we attempt to hide.

Diogenes, who mocked the comforts of his society by living with almost nothing, might have smiled at the irony of this image. Plato, who taught that wisdom begins in wonder, might have recognised a deeper lesson: that truth often emerges from the very things we ignore.

The photograph invites a slower gaze. It is an image of return — of human waste becoming a lens, of the overlooked insisting on being seen. Through its quiet presence, it suggests that seeing is never neutral: our perception is shaped as much by what we inherit as by what we discard.

If ordered as a fine art print: printed on premium baryta paper. If ordered mounted and framed: printed on premium baryta paper, mounted on 1 mm aluminium collage and framed in a black US Box profile. Framing adds 3.5 cm to both the height and width.

LA LUNETTE, DESPOTICO 2015
Je l’ai trouvée sur le rivage de Despotico, portée là par la marée — une lunette de toilettes, dépouillée de sa fonction, polie par le sel et le temps. Jadis dissimulée dans l’intimité de la vie quotidienne, elle avait dérivé loin de son usage initial pour réapparaître ici, exposée sous le ciel égéen.

L’île abritait autrefois un sanctuaire dédié à Apollon. Les pèlerins y accostaient pour offrir leurs présents aux dieux. Des siècles plus tard, la mer dépose encore ses offrandes sur ces rivages — mais ce sont désormais les rebuts d’une autre civilisation. Le contraste est saisissant : là où les Anciens érigeaient des temples pour incarner leurs idéaux, nous laissons dériver nos déchets, et la marée nous les rend comme le témoignage silencieux de ce que nous vénérons vraiment.

« La lunette » désigne à la fois cet objet banal et les verres à travers lesquels nous regardons. Dans ce mot partagé se trouve une suggestion : ce que nous rejetons revient souvent pour transformer notre perception. La mer rapporte ce que nous préférons oublier, révélant à quel point notre regard est façonné par ce que nous tentons de cacher.

Diogène, qui se moquait du confort de son époque en vivant avec presque rien, aurait sans doute souri devant l’ironie de cette image. Platon, qui enseignait que la sagesse commence dans l’émerveillement, y aurait peut-être reconnu une leçon plus profonde : la vérité surgit souvent de ce que nous ignorons.

La photographie invite à un regard plus lent. C’est une image de retour — celui des déchets devenus lentille, de l’insignifiant qui exige d’être vu. Par sa présence silencieuse, elle suggère que voir n’est jamais neutre : notre perception est façonnée autant par ce que nous héritons que par ce que nous rejetons.

Si commandé en tirage fine art : imprimé sur papier baryté de qualité supérieure. Si commandé monté et encadré : imprimé sur papier baryté de qualité supérieure, contrecollé sur aluminium 1 mm et encadré dans une caisse américaine noire. L’encadrement ajoute 3,5 cm à la hauteur et à la largeur.